Dans le cadre de leur formation les étudiants de l’ESIGELEC (Ecole supérieure d’ingénierie de Rouen) ont pour obligation de réaliser un projet ingénieur en collaboration avec une entreprise. C’est dans ce cadre que Albedo a confié à une équipe une étude pour l’optimisation énergétique d’un bâtiment passif.
L’équipe est composée des étudiants :
- Pierre-Antoine LAHLOU (IBIOM) Chef de Projet
- Robin LE LAY (EDD)
- Artiom SKLIAR (IA-IR)
- Yannick CEREZA (GET)
- Antoine MULLER (MCTGE)
- Anthony Vitry (EDD)
Le bâtiment étudié est le siège de GIPELEC sur le site dédié à la filière EcoConstruction Technopôle du Madrillet à Saint-Etienne-du-Rouvray. L’objectif du programme est de réaliser un bâtiment BEPOS (Bâtiment à énergie positive).
Le siège de la société GIPELEC représente une surface de plancher de 610m² destinée à une activité de génie électrique consacrée au secteur du bâtiment et de l’industrie. Ce bâtiment comporte une partie de bureau de 550 m² et un laboratoire de 60 m².
Le projet de construction du siège de GIPELEC vise une qualité exemplaire dont la cible principale porte sur les économies d’énergie. La société GIPELEC souhaite minimiser ses coûts d’exploitation énergétique à travers une approche visant l’efficacité énergétique du bâtiment.
Au vu des faibles besoins de chauffage générés par l’enveloppe du bâtiment réalisant de faible perte de chaleur, la question de la mise en place d’un système de production calorifique tel que le puits canadien s’est posée. Serait-il d’un point de vue économique, énergétique et environnemental, intéressant de mettre en place un puits canadien dans ce bâtiment ?
Le traitement d’air double flux avec récupérateur énergétique haut rendement par échangeur à plaques à flux croisés contribuera également au chauffage des locaux.
Les étudiants ont donc en charge l’étude de ce système.
Le puits canadien est un système géothermique dit de surface qui consiste à utiliser l’inertie thermique du sol pour pré-traiter une partie de l’air neuf de renouvellement des bâtiments en s’appuyant sur le constat suivant : la température de l’air extérieur peut varier en France de -20°C à +30°C tout au long de l’année alors que la température du sol à quelques mètres de profondeur reste relativement constante et se situe en moyenne autour de 12°C.
L’air neuf extérieur circule, grâce à un ventilateur, dans des canalisations enterrées avant d’être insufflé dans le bâtiment. En hiver, l’air se réchauffe au contact du sol pour atteindre une température de 2 à 5°C, les besoins de chauffage liés au renouvellement d’air des locaux sont alors limités et le maintien hors gel du bâtiment peut être assuré. En été, l’air extérieur profite de la fraîcheur du sol pour se refroidir et arriver dans le bâtiment durant la journée à une température située entre 15 et 20°C.
Schéma explicatif du puits canadiens